Mood : celle qui buvait des smoothies à la fraise (en écoutant MC Solaar disserter)
NDLR : billet édité, précédemment publié sur le blog le 9 mars 2009
Elle était cool, assise dans le bus, c'était au printemps. Elle scrolle sa timeline, tombe sur cette breaking news : MC Solaar en une de l'Obs. Signe annonciateur d'un retour discographique absolument inespéré. Overdose d'enthousiasme, elle jubile comme une enfant (sur le point de déballer ses cadeaux de Noël). Elle l'aime un peu, beaucoup, à la folie, passionnément. Mais à la suite d'une évidente paresse artistique, elle avait cessé d'attendre, cessé d'espérer. Elle s'en était irrémédiablement détournée. Elle écoutait du Orelsan et du 1.9.9.5., ça lui rappelait juste que le rap français, c'était mieux en 1.9.9.4. (année de sortie de Prose Combat). Et puis il y eu cette once d'espoir. Un objet sonore à l'écrin disgracieux, à la production malhabile. Mais qui jouait à fond une carte qui fonctionne toujours avec elle : une douce réminiscence du passé, une madeleine de Proust, du genre à donner un petit pincement, voire une nostalgia ultra.
